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— LE DERNIER RÊVE. —

cieuse et frappante comparaison ! Honnête Iago (car votre savante conduite vous a valu ce titre), honnête Iago, je vous remercie de la leçon, et je m’en souviendrai pour ne pas non plus m’exposer… Nous saurons donc nous entourer du triple airain, et nous accomplirons notre tâche. C’est sur le cœur humain qu’il faut travailler ; c’est lui qu’il faut montrer à lui-même. Nous avons essayé d’en déchiffrer deux pages aujourd’hui ; demain nous en tournerons deux ou trois autres.

Heureuse Orpha, d’être morte dans toute la douceur de son âme, dans toute sa foi et sa simplicité ! Si ses organes plus forts ne se fussent pas brisés au premier choc des chagrins, aux premiers achoppemens de la vie, il lui eût bien fallu s’y endurcir. Si elle eût survécu à ses premières larmes, elle eût appris à n’en plus répandre ; elle eût connu comme on se