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— LE LIVRE DES FEMMES. —

cruel qu’il avait adressé à madame de Golzan, celui de montrer à tous les regards son retour vers lui. Le regret ou le repentir n’avait point amené ce retour. M. de Celnarre éprouvait une joie indicible à voir madame de Golzan se rendre à sa merci, s’abaisser devant lui pour racheter le pardon. Déshérité de tous les sentimens nobles, des affections dévouées, il lui semblait à lui, qui n’avait jamais inspiré un amour tel que l’orgueil pût arrêter parfois les larmes du repentir, il lui semblait goûter en ce moment la félicité la plus exquise entre les félicités accordées à l’homme.

Cette femme si belle, si indifférente, dont l’âme et les sens étaient puissamment préservés par les froids calculs de la coquetterie, il lui a imposé un joug de fer ; il a flétri sa gloire ; du regard il a gêné ses plaisirs, en a gâté jusqu’au projet ; et cela par une seule parole dite au moment où