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— UN MARIAGE. —

toilette de sa cousine ; jamais les cheveux bruns de Berthe n’avaient été arrangés avec plus grâce. M. de Celnarre n’aimait pas les ornemens. Berthe, sans savoir à quel dessein, ne put obtenir de sa cousine qu’elle lui laissât mettre des fleurs ; mais il était bien évident que tous les soins de madame de Golzan tendaient à faire ressortir les moindres détails d’une beauté qu’elle louait avec une étrange satisfaction. Ses tempes, délicatement veinées, devaient être découvertes ; il fallait qu’on devinât sous les cheveux la forme de sa tête, dont les lignes s’harmoniaient à ravir avec un ovale d’une pureté grecque.

Madame de Golzan choisit pour Berthe une robe de crêpe rose pâle, dont le corsage, orné de blondes légères et de nœuds aux reflets blancs, entourait les formes les plus séduisantes. Sa taille élevée, souple, pleine d’élégance, se dessinait à travers les tissus vaporeux, donnant à tout son en-