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considérés comme pays étranger en matière de douane. L’entrepôt lui-même est assimilé aux entrepôts situés à la frontière. Les marchandises venant de l’étranger ou d’un autre entrepôt suisse y sont admises sans paiement préalable des droits de douane. Lorsqu’elles y arrivent, le bureau de l’Entrepôt procède à leur égard comme bureau d’exportation. Les marchandises de production suisse et les marchandises étrangères pour lesquelles les droits ont déjà été payés peuvent aussi y être admises à la condition, entre autres, qu’il n’en résulte pas de complication pour le service, ni manque de place pour les autres marchandises, qu’elles soient soumises aux formalités prescrites par la direction du Vme arrondissement des douanes, tant à l’entrée qu’à la sortie et pendant leur séjour à l’Entrepôt, et qu’elles soient logées dans des locaux distincts de ceux affectés aux autres marchandises et désignés d’un commun accord par les administrations intéressées. Sont toutefois exclues les marchandises sujettes à l’inflammation spontanée ou à faire explosion, celles dont la proximité peut nuire aux autres marchandises entreposées et celles qui par leur nature sont sujettes à entrer promptement en fermentation ou en putréfaction. Les alcools, eaux-de-vie et autres boissons spiritueuses ne sont pas compris dans cette exclusion. Le mouvement des marchandises à l’Entrepôt fédéral a été en 1905 de 6193 tonnes pour les arrivages et de 6128 tonnes à la sortie.

A proximité immédiate de l’Entrepôt fédéral, se trouvent les Entrepôts de la Compagnie de Lausanne-Ouchy, construits également avec tous les perfectionnements modernes.

Au moyen d’un ascenseur, les wagons chargés de marchandises, amenés par la Compagnie de Lausanne-Ouchy de la gare fédérale dans la vallée du Flon, sont ensuite élevés au niveau de la place Bel-Air. De là les marchandises peuvent être transportées sans efforts dans divers quartiers de la ville.


VIII


Société industrielle et commerciale. — Chambre de Commerce.

Pour sauvegarder les intérêts du commerce et de l’industrie a été fondée à Lausanne, au mois d’avril 1859, une association qui a pris pour titre : Société industrielle et commerciale du Canton de Vaud et dont le but était défini comme suit dans ses premiers statuts :

« La Société a pour but de s’occuper des intérêts généraux du commerce et de l’industrie du pays, et particulièrement de la législation, des institutions, des garanties et de la protection du commerce et de l’industrie ; elle provoque les mesures et améliorations jugées utiles, au besoin elle prend l’initiative de ces mesures. »

Le désir de voir le commerce et l’industrie se développer dans notre pays trouva immédiatement de nombreux partisans qui vinrent se joindre aux initiateurs et collaborer avec eux à la réussite de leur entreprise. La Société indus-