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que le gouvernement avait enjoint aux pasteurs de lire en chaire une proclamation exhortant le peuple à adopter la nouvelle constitution, mission qu’ils estimaient ne pas rentrer dans leurs attributions. Une partie du clergé vaudois avait été préparé à l’idée de l’indépendance de l’Église par les écrits de Vinet. L’Église libre de Lausanne a quatre lieux de culte (chapelles des Terreaux, de Martheray, de la Pontaise et de Villard) ; elle a quatre pasteurs en titre et un pasteur auxiliaire ; elle fait partie de l’Église libre vaudoise. Son influence s’étend au dehors par l’envoi de missionnaires au sud de l’Afrique ; elle s’est unie dans ce but aux Églises libres de Genève et de Neuchâtel pour fonder la Mission romande.

Église catholique (1835).

L’Église libre de Lausanne a eu, entre autres, à sa tête pendant la seconde moitié du dix-neuvième siècle les pasteurs Ph.-L. Bridel, Paul Monneron, Charles Scholl, Frédéric Espérandieu, Louis Bridel, Louis Germond, Alexis Reymond, Auguste Bonnard, Rodolphe Dupraz, Paul Chatelanat, Philippe Bridel et Alfred Schrœder.

Il existe à Lausanne des Écoles du dimanche, dont les unes se rattachent à l’Église nationale ou à l’Église libre, et dont d’autres n’ont pas de caractère ecclésiastique ; elles sont suivies par 5400 enfants.

Les Suisses allemands et les Allemands, assez nombreux à Lausanne, ont trois Eglises se rattachant à la confession réformée. Celle de la Mercerie[1] dont l’origine remonte à l’année 1614 et dont le pasteur émarge au budget de l’État, celle de l’avenue de Villamont, dont les adhérents se sont séparés de l’établissement officiel pour des motifs de doctrine, en 1885 ; enfin l’Eglise méthodiste allemande, fondée en 1856, dont les cultes ont lieu à la chapelle du Valentin.

Il y a également deux services religieux de langue anglaise, dont l’un dépend de l’Église anglicane et se célèbre à l’église du Christ, inaugurée en 1878 avenue d’Ouchy[2], et l’autre se rattache à l’Église libre d’Écosse et se célèbre dans la chapelle de l’avenue de Rumine.

  1. Le culte allemand avait lieu autrefois dans l’ancienne chapelle de saint Maurice et des martyrs de la légion thébaine à l’entrée de la cathédrale, ainsi que dans l’ancienne salle de la bibliothèque cantonale
  2. Le culte anglais se célébrait précédemment dans le temple d’Ouchy et plus anciennement dans celui de la Mercerie.