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LAUSANNE À TRAVERS LES ÂGES

d’Ouchy, de la Pontaise, de la rue du Pré, du Boulevard de Grancy et de la route d’Echallens. Des brigadiers ont été, en 1877, adjoints aux commissaires. L’effectif total du corps de police était alors de 38 hommes, plus les commissaires forains et les gardes-champêtres. En 1897, la fonction d’inspecteur de police, a été dédoublée. Un chef de service a été chargé du travail de bureau et un officier de police placé à la tête du corps de police, qui après une série d’augmentations successives, comprend aujourd’hui : 1 officier ; 1 sergent-major ; 1 sergent-fourrier ; 5 sergents ; 11 brigadiers ; 53 agents de police : soit un effectif de 72 hommes, auxquels viennent s’ajouter 5 commissaires de police ruraux et 2 gardes-champêtres permanents. Étant donné l’accroissement de la ville, on devra sous peu augmenter l’effectif du corps de police.

La section de police, appelée à statuer sur les contraventions relevées par les agents, était composée, jadis, du syndic et de deux municipaux à tour de rôle ; depuis 1897, elle est présidée, à tour de rôle, par le syndic ou par l’un des membres de la municipalité, assisté de l’officier de police et du fourrier, qui fait les fonctions de greffier.


XVI

Organisation du Corps des pompiers.

En 1790, les autorités municipales édictèrent des « règlements pour les cas d’incendie dans la ville de Lausanne et les environs », qui furent imprimés et « rendus publics par ordre du magistrat. » Cette ordonnance donnait à chacun sa consigne : Le sonneur de la « Grande église » — c’était ainsi que l’on appelait alors la Cathédrale — qui sera en fonctions devra, tous les quarts d’heure faire le tour du clocher ; s’il aperçoit du feu, il doit sonner, mais s’il n’y a que de la fumée, il prévient monsieur le président du Conseil ; au son de la cloche les membres du Conseil doivent se rendre à l’hôtel de ville à l’exception des magistrats de la bannière où le feu se sera manifesté et de monsieur le maisonneur ; les conseillers demeureront assemblés aussi longtemps que le danger subsistera.

Les articles suivants fixent les attributions de la chambre de fabrique, des magistrats du quartier, du maisonneur (architecte de la ville), de monsieur le major de ville et de la garde qui se composait de 270 hommes à savoir : 5 officiers, 25 sergents et 240 factionnaires, soit une escouade de 54 gardes par bannière. Le procureur fiscal[1] devait prendre ses dispositions pour l’arrestation des filous. Le maisonneur forain devait monter à cheval et parcourir dans toute leur longueur les canalisations des eaux de la Cité et de Penau pour s’assurer qu’il ne se perd pas d’eau ; les fonteniers de Bourg et de la Cité visitent les réservoirs. Les bourgeois et habitants qui ne sont pas chargés de quelque fonction

  1. Fonctions qui tenaient à la fois de celles du procureur général et du juge informateur.