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Page:Collectif - Le Conteur, 1833.pdf/148

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LE NAIN DE BEAUVOISINE.

renvoi de quelques comédiens ; la police ferme les yeux, c’est juste. — Ah ! oui ! — Indigne ! atroce ! repartaient les voix généreuses. — Eh ! non : charmant ! une partie de billard ou de domino décide cela. Il faut donc mourir d’ennui, comme des saints dans leurs niches ?

— Est-ce un débutant celui qu’ils repoussent ? — Non, un an de succès, d’estime : nous l’aimons tous ; mais il est tombé au sort cette année, et c’était impossible de lutter. Autrefois les sacrifices humains, du temps des Druides ; à une autre époque moins barbare, le combat si réjouissant de la gargouille, où mourait presque toujours quelque victime exténuée de fatigue. De nos jours, vous voyez, c’est notre fête nationale : tant pis pour ceux qui s’y exposent ; mais il faut des spectacles un peu saisissans. J’aimais pourtant beaucoup cet homme ; charmant garçon, en vérité !… »

Un peu plus loin on ne voyait pas une