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Page:Collectif - Les textes de la politique française en matière ecclésiastique, 1909.djvu/144

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Ces souffrances, vénérables frères et bien-aimés fils, ont un écho douloureux dans toute l’Église catholique en ce moment ; mais nous les ressentons d’une façon bien plus vive encore et nous y compatissons avec une tendresse qui, grandissant avec vos épreuves, semble s’accroître chaque jour.

À ces tristesses cruelles, le Maître a mêlé, il est vrai, une consolation on ne peut plus précieuse à notre cœur. Elle nous est venue de votre inébranlable attachement à l’Église, de votre fidélité indéfectible à ce siège apostolique et de l’union forte et profonde qui règne parmi vous. — De cette fidélité et de cette union, nous en étions sûr d’avance, car nous connaissions trop la noblesse et la générosité du cœur français pour avoir à craindre qu’en plein champ de bataille la désunion pût se glisser dans vos rangs. Nous n’en éprouvons pas moins une joie immense au spectacle magnifique que vous donnez actuellement, et en vous louant hautement devant l’Église tout entière, nous en bénissons du fond du cœur le Père des miséricordes, auteur de tous les biens.

Le recours à ce Dieu infiniment bon est d’autant plus nécessaire, que loin de s’apaiser, la lutte s’accentue et va sans cesse s’étendant. Ce n’est plus seulement la foi chrétienne qu’on veut à tout prix déraciner du milieu des cœurs, c’est encore toute croyance qui, élevant l’homme au-dessus des horizons de ce monde, reporte surnaturellement son