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3o. Le cuir de l’intérieur comme de l’extérieur des soufflets et porte-vents et de l’intérieur des sommiers sera choisi, et la peau recouvrant les soupapes et les tampons des jeux bouchés devra être élastique et d’une épaisseur suffisante.

4o. Le métal des jeux à bouches (du moins à compter du quatre pieds) et des jeux à anches tout entiers sera d’étain ou, si le coût de l’orgue ne le permet pas, d’un alliage de plomb et d’étain appelée étoffe[1]. Comme le zinc, métal nerveux, rebelle et peu susceptible d’une bonne harmonie, entre encore, (l’économie des fabriques aidant) dans la fabrication de quelques jeux, on aura soin de le choisir d’une épaisseur convenable, de ne le faire servir qu’aux plus grands tuyaux ; (deux octaves tout au plus, par exemple, d’une montre ou d’une viole de 16 ou 8 pds,) et l’on en fera d’étoffe le biseau et la lumière, ce métal se prêtant mieux aux diverses modifications qu’exige la pureté du son. C’est la pratique des bons facteurs canadiens, anglais et américains [2].

LA MAIN-D’ŒUVRE.

lo. Dimensions des soufflets et porte-vents suffisantes pour alimenter sans dépression sensible ni secousses tous les jeux réunis.

2o. Sommiers bien étanchés, c’est à dire ne permettant aucune fuite de vent, (autre que celui qui doit s’échapper des rainures pratiquées en dessous des chapes)[3] ni aucun emprunt ou communication d’un jeu à un autre.

3o. Distribution régulière des différents jeux, d’après leur ton ou registre et leur timbre, les unissons ne devant pas être placés immédiatement les uns près des autres, et les jeux à anches devant recevoir directement leur vent des gravures, etc.

4o. Répartitions régulière des jeux correspondant aux

  1. À défaut d’étain dont le coût est beaucoup plus élevé, l'étoffe fait un tuyau excellent, d’une bonne harmonie et conservant son lustré, quand l’étain y entre dans une proportion suffisante.
  2. L’étain et même l’étoffe ne sauraient servir à la confection des tuyaux de grande taille, sans doubler ou à peu près le coût des jeux d’un orgue tant soit peu considérable, et tout en blâmant certaines économies plus ou moins cachées et non convenues, l’on est forcé d’admettre que les prix courant ne permettraient guère pareil luxe.
  3. J’ai eu l’occasion d’entendre des personnes peu entendues blâmer ce détail inséparable d’une bonne facture.