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dans les arts et les sciences, nous vous faisons appel ; prêtez-nous votre concours.

La Revue Canadienne a son passé littéraire ; il répond de son avenir. Cette déclaration est suffisante pour ceux qui depuis sa fondation l’ont suivie et encouragée. Ceux-là savent ce qu’elle a été et ce qu’elle a fait.

II

En janvier 1864, les fondateurs de la Revue Canadienne disaient dans leur prospectus :

« Notre but est d’ouvrir une carrière à la littérature, de créer des spécialités, de travailler par des études et des travaux à l’alliance des lettres et de la religion, et de propager et défendre les principes fondamentaux qui, suivant l’enseignement infaillible de l’Église Catholique, forment les assises de tout ordre social. »

La première partie de ce programme a été fidèlement et amplement remplie. Nous n’avons qu’à jeter un regard sur les volumes de la Revue pour nous en convaincre. La seconde partie — celle qui regarde la propagation et la défense des principes sociaux — n’a pas reçu un soin égal, et l’intention des fondateurs n’a pas eu sous ce rapport son parfait accomplissement. Il n’en sera plus ainsi. La Revue Canadienne acceptera désormais toute la tâche qui lui a été tracée, et la mission si clairement définie qui lui a été donnée à sa naissance. Elle sera une revue consacrée à la défense sociale, observant tous les événements et les jugeant au seul point de vue des principes. La vérité catholique sera son flambeau, et elle acceptera pour guide, avec la foi la plus entière, les paroles tombées de la chaire infaillible. La Revue se sentira désormais forte de sa mission et elle l’accomplira à tout événement sans faiblir et sans faillir.

Nous allons donner quelques développements à cette partie de notre programme tant pour montrer la grande importance que nous y attachons que pour éclairer le public instruit dont nous attendons le patronage.

En Europe, des revues se sont choisi la spécialité de proclamer et d’affirmer les principes sociaux. Le bien qu’elles