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Désormais ces pages de la Revue pittoresque seront toujours consacrées à l’histoire familière du monde politique et littéraire. Toutes les curiosités intelligentes trouveront ici matière à des études tout à la fois sérieuses et attrayantes. Nous suivrons toujours avec sollicitude le mouvement quotidien du monde, de la peinture, de la statuaire, de la musique, de la littérature, en un mot de tous les arts qui font la vie de l’intelligence et du cœur ; toutes les luttes, toutes les passions, toutes les idées auront ici leur écho.

Cette histoire du mois sera simple, intime, familière et satirique. Il y a bien assez longtemps qu’on abuse des phrases, nous n’en abuserons pas. Nous irons partout et nous aurons l’esprit de tout le monde, sinon le nôtre. Comme autrefois Jules Janin en commençant ses chroniques dans l’Artiste, nous dirons : un peu de tout.

LA SOCIÉTÉ DES GENS DE LETTRES.

Y a-t-il une société des gens de lettres ? y a-t-il une société des peintres et sculpteurs ? — Oui, vous répondront leurs présidents, vice-présidents et présidents honoraires. — Non, vous répondront les gens de lettres et les artistes. Et les gens de lettres et les artistes ont raison. S’il y avait en effet une société solidement et largement instituée pour défendre les droits des ouvriers de la pensée, et non pour s’inquiéter d’une aumône à faire, les gens de lettres et les artistes, — la fleur et le froment de la nation, — auraient à cette heure un palais dans les Champs-Élysées pour y exposer leurs œuvres. Le