industries. M. Maspero, à qui l’on a donné communication de
ces manuscrits, pense qu’ils contiennent de précieux débris des
pratiques industrielles et des idées techniques de l’ancienne
Egypte, débris dont une publication complète permettra seule
de reconnaître tout l’intérêt et de poursuivre la filiation dans les
inscriptions des monuments. L’histoire des doctrines et des illusions
qui ont régné dans le monde au moment de l’établissement
du Christianisme tirera également des lumières nouvelles de cette
publication. Bref, elle offre un égal intérêt, au point de vue spécial
des débuts des sciences chimiques et industrielles, et au
point de vue général des développements de l’esprit humain.
« Si cette publication n’a pas été faite jusqu’à présent, c’est en raison de l’obscurité du sujet, du caractère chimérique d’une partie des questions traitées, telles que celle de la transmutation des métaux ; enfin de la difficulté de rencontrer le concours d’un savant versé dans la connaissance de la langue et de la paléographie grecque, avec un savant au courant des théories et des pratiques de la chimie. Un heureux ensemble de circonstances permet de réunir aujourd’hui cette collaboration.
« La publication dont il s’agit comprendrait environ quatre à cinq cents pages de textes grecs inédits, avec traduction, collation des manuscrits, notes et commentaires, etc. Mais la publication peut être faite par parties successives, de façon à donner ses fruits sans de trop grands délais et à partager la dépense sur un certain nombre d’années. En effet ces textes peuvent être classés à peu près par moitié, en deux séries : les textes historiques et théoriques, et les textes techniques relatifs à des fabrications spéciales. Chacune de ces deux séries pourrait être partagée en groupes, tels que les traités Démocritains, les œuvres de Zosime, les Commentateurs, les traités sur la fabrication