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Page:Collection des anciens alchimistes grecs - L1, 1887.djvu/132

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INTRODUCTION

κασσίτηρος (l. 12) ; à la place du fer et de ses dérivés, inscrits dans la liste du manuscrit de Saint-Marc. Ceux-ci sont rejetés plus loin dans le manuscrit 2327 (Pl. V, l. 1 et 2), avec des noms identiques, et des signes différents. Mais le manuscrit 2327 reprend par le plomb (Pl. V, l. 11), dont le nom est ΒηΐΛ’Ι par les mots intercalés : κρόνος φαίνων ; puis viennent les dérivés du plomb, les mêmes dans les deux manuscrits (sauf une inversion). L’article étain, coupé en deux par le plomb intercalé, reprend, dans le manuscrit 2327 (Pl. V, l. 15), par le second des signes de ce métal, donné dans le manuscrit de Saint-Marc (Pl. I, col. de droite, l. 141 et précédé de même du mot ἄλλως (autrement). Bref, toute cette liste est évidemment la même dans les deux manuscrits ; mais elle est régulière dans le manuscrit de Saint-Marc ; elle est transcrite, au contraire, avec une certaine confusion dans le manuscrit 2327.

3o Les noms et les signes des métaux sont suivis dans le manuscrit de Saint-Marc (Pl. I, col. de droite, l. 20-27, et pl. II, col. droite d’abord ; puis col. de gauche, l. 1 à 3, par des mots tels que νεφέλη, etc., se rapportant aux dérivés du mercure (pl. I, l. 20 à 22), à la litharge, au soufre, à la sélénite, à la couperose, etc., jusqu’aux mots : un jour et une nuit, puis πέταλα (pl. II, col. de gauche, l. 11).

Tout ceci manque dans le manuscrit 2325, aussi bien que la seconde liste.

Dans le manuscrit 2327, au contraire, la même suite de mots forme la fin de la planche IV, lignes 17 à 27, jusqu’à πέταλα exclusivement, et sauf des variantes de dialecte et autres, peu importantes.

Cette troisième liste peut être regardée comme la suite de la seconde, puisqu’elle coexiste dans les mêmes manuscrits. Mais elle n’a pas subi les inversions et les confusions qui distinguent la seconde dans le manuscrit 2327. Le manuscrit 2275, dans ces premières parties, est exactement conforme au manuscrit 2327[1] ; identité d’autant plus remarquable, qu’il n’en reproduit pas les figures, mais celles du manuscrit 2325. Il y a donc eu une source commune, antérieure aux trois manuscrits.

4o Le manuscrit 2325 débute par une liste toute différente des trois précédentes ; laquelle manque dans le manuscrit de Saint-Marc, mais se

  1. Le manuscrit 2275 est antérieur de 13 ans au manuscrit 2327 ; c’est presque toujours une copie directe de 2325, faite avant la mutilation de ce dernier.