Papyri GRAECI musei antiquarii publici Lugduni Batavi edidit, interpretationem latinam, adnotationem, indices et tabulas addidit C. Leemans, Musei antiquarii Lugduni Batavi Director. — PAPYRUS GRECS du musée d’antiquités de Leide, édités, avec une traduction latine, notes, index et planches par C. Leemans, directeur du Musée. — Tome II, publié à Leide, au Musée et chez E. J. Brill. 1885. In-4°, viii-310 pages ; 4 planches. — Tiré à 150 exemplaires.
La Chimie des anciens nous est connue principalement par quelques articles de Théophraste, de Dioscoride, de Vitruve et de Pline l’Ancien sur la matière médicale, la minéralogie et la métallurgie ; seuls commentaires que nous puissions joindre jusqu’à présent à l’étude et à l’analyse des bijoux, instruments, couleurs, émaux, vitrifications et produits céramiques retrouvés dans les débris des civilisations antiques. L’Égypte en particulier, si riche en objets de ce genre et qu’une tradition constante rattache aux premières origines de l’Alchimie, c’est-à-dire de la vieille Chimie théorique et philosophique ; l’Égypte, dis-je, ne nous a livré jusqu’ici aucun document hiéroglyphique, relatif à l’art mystérieux des transformations de la matière. Nous ne connaissons l’antique science d’Hermès, la Science sacrée par excellence, que par les textes des alchimistes gréco-égyptiens ; source suspecte, troublée dès les débuts et altérée par les imaginations mystiques de plusieurs générations de rêveurs et de scoliastes.
C’est en Égypte cependant, je le répète, que l’Alchimie a pris naissance ; c’est là que le rêve de la transmutation des Métaux apparaît d’abord et il a