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PAPYRUS DE LEYDE

entre eux étroitement, par le lieu où ils ont été trouvés et même par certains renvois du papyrus X, purement alchimique, au papyrus V, spécialement magique. L’histoire de la magie et du gnosticisme est étroitement liée à celle des origines de l’alchimie : les textes actuels fournissent à cet égard de nouvelles preuves à l’appui de ce que nous savions déjà (1[1]). Le dernier papyrus est spécialement chimique. J’en examinerai les recettes avec plus de détail, en en donnant au besoin la traduction, autant que j’ai pu réussir à la rendre intelligible.

Les papyrus de Leide, grecs, démotiques et hiéroglyphiques, proviennent en majeure partie d’une collection d’antiquités égyptiennes, réunies au commencement du XIXe siècle par le chevalier d’Anastasi, vice-consul de Suède à Alexandrie. Il céda en 1828 cette collection au gouvernement des Pays-Bas. Un grand nombre d’entre eux ont été publiés depuis, par les ordres du gouvernement néerlandais. Je ne m’occuperai que des papyrus grecs. Ils forment, je le répète, deux volumes in-4o, l’un de 144 pages, l’autre de 310 pages : celui-ci a paru l’an dernier. Le texte grec y est accompagné par une version latine, des notes et un index, enfin par des planches représentant le fac-similé de quelques lignes ou pages des manuscrits. En ce qui touche les planches, on doit regretter que M. Leemans n’ait pas cru devoir faire cette reproduction, au moins pour le second volume, par le procédé de la photo-gravure sur zinc, qui fournit à si bon marché des textes si nets, absolument identiques avec les manuscrits et susceptibles d’être tirés typographiquement d’une façon directe (2[2]). Les planches lithographiées des Papyri græci sont beaucoup moins parfaites et ne donnent qu’une idée incomplète de ces vieilles écritures, plus nettes en réalité, ainsi que j’ai pu m’en assurer sur des épreuves photographiques que je dois à l’obligeance de M. Révillout.

Le tome I, qui a paru en 1843, est consacré aux papyrus notés A, B, C. jusqu’à V, papyrus relatifs à des procès et à des contrats, sauf deux, qui décrivent des songes : ces papyrus sont curieux pour l’étude des mœurs et du droit égyptien ; mais je ne m’y arrêterai pas, pour cause d’incompétence.

  1. Voir également : Origines de l’Alchimie, p. 211
  2. Voir les Signes et les Notations alchimiques, dans le présent volume.