Il y a là l’idée d’un ferment, destiné à concourir à la multiplication de la matière métallique.
8. Fabrication de l’asèm.
« Prenez de l’étain en petits morceaux et mou, quatre fois purifié ; prenez-en 4 parties et 3 parties de cuivre blanc pur et 1 partie d’asèm. Fondez, et, après la fonte, nettoyez à plusieurs reprises, et fabriquez avec ce que vous voudrez : ce sera de l’asèm de première qualité, qui trompera même les ouvriers. »
Alliage blanc, analogue aux précédents ; avec intention de fraude.
9. Fabrication de l’asèm fusible.
« Cuivre de Chypre, 1 mine ; étain en baguettes, 1 mine ; pierre de Magnésie, 16 drachmes ; mercure, 8 drachmes ? pierre de Poros[1], 20 drachmes ».
« Ayant fondu le cuivre, jetez-y l’étain, puis la pierre de Magnésie en poudre, puis la pierre de Poros, enfin le mercure ; agitez avec du fer et versez au moment voulu. »
Alliage analogue, avec addition de mercure.
10. Doublement de l’asèm.
« Prenez du cuivre de Chypre affiné, jetez dessus parties égales, c’est-à-dire 4 drachmes de sel d’Ammon[2] et 4 drachmes d’alun ; fondez et ajoutez parties égales d’asèm. »
Bronze enrichi en cuivre.
11. Fabrication de l’asèm.
« Purifiez avec soin le plomb avec la poix et le bitume, ou bien l’étain ; et mêlez la cadmie[3] et la litharge, à parties égales, avec le plomb, et remuez
- ↑ Pline, Hist. nat., XXXVI, 28. Pierre blanche et dure, assimilée au marbre de Paros.
- ↑ Ce mot a changé de sens ; à la fin du moyen âge il signifiait notre chlorhydrate d’ammoniaque ; mais à l’origine il s’appliquait à un sel fossile qui se développait par efflorescence, sel analogue au natron. Pline, Hist. nat., XXXI, 39. On y reviendra dans le présent ouvrage.
- ↑ Voir p. 26.