44. Essai de l’argent.
« Chauffez l’argent ou fondez-le, comme l’or ; et, s’il reste blanc, brillant, il est pur et non fraudé ; s’il paraît noir, il contient du plomb ; s’il paraît dur et jaune, il contient du cuivre. »
Pline donne un procédé analogue (H. N. XXXIII, 44). On voit par là que les orfèvres égyptiens, tout en cherchant à tromper le public, se réservaient à eux-mêmes des procédés de contrôle.
45. Écriture en lettres d’or.
« Écrire des lettres d’or. Écrivez ce que vous voulez avec de la soudure d’orfèvre et du vinaigre. »
46. Décapage des objets de cuivre.
« Ayant fait cuire des bettes, décapez soigneusement avec le jus les objets de cuivre et d’argent. On fait bouillir les bettes dans l’eau. »
47. Cuivre pareil à l’or.
« Cuivre semblable à l’or par la couleur, soit : broyez du cumin dans l’eau ; laissez reposer avec soin pendant trois jours ; le quatrième, ayant arrosé abondamment, enduisez le cuivre et écrivez ce que vous voudrez. Car l’enduit et l’écriture ont la même apparence. »
48. Décapage des objets d’argent.
« Nettoyez avec de la laine de mouton, après avoir trempé dans de la saumure piquante ; puis décapez avec de l’eau douce (sucrée ?) et faites emploi. »
49. Dorure de l’argent.
« Pour dorer sans feuilles (d’or), un vase d’argent ou de cuivre, fondez du natron jaune et du sel avec de l’eau, frottez avec et il sera (doré). »
Recette obscure. Elle se réfère au natron jaune, corps dont il est question dans Pline, H. N. XXXI, 46. Pline le donne comme un sel natif ; mais, dans les lignes précédentes, il parle de la fusion du natron avec du soufre : ce qui formerait un sulfure, capable en effet de teindre les métaux. Zosime signale aussi le natron jaune.