PRÉFACE
C’était le temps des événements les plus invraisemblables, des choses les plus étonnantes, les plus démoralisantes et les plus amusantes, que le temps où l’avènement d’une Pompadour préparait le triomphe d’une Du Barry.
À cette époque, toutes les femmes étaient charmantes, tous les hommes étaient aimables, tous les costumes étaient chatoyants, mais il n’y avait pas de sourire qui ne cachât un calcul, de beauté qui ne fût un appeau, de grâce qui ne tendit à prendre au piège un roi voluptueux devenu libertin.
C’était l’heure propice au règne des grandes coquines et des grandes coquettes, l’heure fatidique et ensorcelante où la société de l’ancien régime, dévorée par toutes les fièvres du plaisir et de l’ambition, avait arboré hautement la devise du maître : après nous le déluge.