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Page:Collesson - Memoires de madame Du Hausset.djvu/30

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ses crimes, mais aussi avec son esprit, sa bravoure, ses élégances, ses activités intellectuelles, et, parfois, avec les illusions généreuses et les galanteries chevaleresques de cette vieille France, toujours restée exquise, séduisante, et à laquelle on doit beaucoup pardonner parce qu’elle a beaucoup charmé.

Ces souvenirs lointains de Mme du Hausset gardent très vif le reflet des corruptions et de la grâce de l’époque où ils ont été écrits, et tout naturellement, par ce fait même, ils projettent une éclatante lumière qui ne laisse aucune ombre sur les moindres détails des mœurs du temps. C’est à cela que les premières éditions de Craufurd, de Barrière et de Didot, ont dû leur succès. Celle qui parait aujourd’hui, plus soignée que les précédentes, mieux conçue pour satisfaire les goûts raffinés des blibliophiles, va très opportunément ramener l’attention sur des pages qui, dans leur sincérité grande et leur naïveté d’expression, éveillent le sens juste des petites causes suivies de si grands effets qui firent sombrer la société de l’ancien régime et la monarchie française.

Hippolyte Fournier.