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Page:Collin - Sisyphe et le Juif errant, 1914.djvu/45

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ses seins blonds et lumineux, puis ferma les yeux et resta immobile, pendant que les autres riaient en me jetant des coquilles. Je faillis m’arrêter d’étonnement et je sentis mes jambes s’enliser. Mais Dieu cria dans le tonnerre, la mer revint et, du coup, je mis le pied sur le faîte des falaises parmi les oiseaux.

Que d’autres merveilleuses rencontres je fis encore !

Je pénétrais dans les forêts touffues et de mon bâton je me frayais un sentier parmi les lianes et les branches qui, derrière moi, renouaient leur mystère.

La nuit, j’allais au milieu des yeux des fauves, et c’était autour de moi comme une danse d’étoiles.

Puis il y avait le désert ; des hommes montés sur des chameaux m’y criblaient de flèches et s’enfuyaient, voyant que je