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Page:Collin - Trente poésies russes, 1894.djvu/123

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REGRETS



C’est l’hiver et la nuit. Tout est sombre. La terre
S’enveloppe d’un noir et douloureux mystère ;

Plus de verdure au bois, plus de fleurs dans la plaine :
La bise a tout flétri de sa mortelle haleine ;

Aux nids plus de chansons, plus d’oiseaux dans l’espace.
Un faible son, parfois, dans l’air attristé passe ;

C’est le mourant écho de la cloche qui tinte,
Rythmant comme un sanglot sa monotone plainte…