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Page:Collin - Trente poésies russes, 1894.djvu/133

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OH ! POUR UN JOUR AU MOINS…



Oh ! pour un jour au moins, si j’avais le pouvoir
D’adoucir en ton cœur le mal qui le déchire !
Oh ! pour une heure au moins, si je pouvais revoir
Briller comme autrefois ton pur et cher sourire !

Quand je vois que les pleurs vont obscurcir tes yeux,
Je voudrais de ton front écarter le nuage,
Comme un souffle de brise, en passant dans les cieux,
Chasse du firmament le menaçant orage !