Page:Collin de Plancy - Histoire des vampires.djvu/194

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elle, ne songèrent qu’à apprendre à leurs voisins le malheur de leur fille, et à demander l’exhumation du cadavre suceur. Cependant la jeune fille mourut au bout de deux jours.

Mais voici un fait plus remarquable : celui qu’elle allait épouser n’avait pas vu le Vampire, n’en avait pas été sucé ; cependant il n’eut pas plus tôt appris ce que le spectre avait dit en étranglant la jeune fille, qu’il tomba malade également, et mourut huit jours après elle.

On déterra le mort que le cri public accusait de Vampirisme. On crut lui trouver le teint frais, et on le brûla[1]. Mais pourrait-on ne pas

  1. Voyage en Moldavie en 1735, publié à Munich. 1740, t. I.