Aller au contenu

Page:Collin de Plancy - Histoire des vampires.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

coup plus puissant qu’eux. Les habitans des côtes de la Bretagne, qui peuvent encore nous donner une idée des peuples enfans, conservent toutes ces opinions. Chez eux l’homme rouge parcourt la nuit les bords de la mer, et y précipite l’imprudent qui ose affronter son approche ; le fantôme volant déracine les arbres, renverse les chaumières. Mille spectres semblables sèment l’effroi autour des cabanes. Au murmure des vents, au bruit lointain des vagues agitées, le paysan breton mêle, dans son esprit troublé, les cris d’un malheureux que les démons étouffent ou qu’ils entraînent au sein des flots. Il est probable que tous les peuples anciens eurent des idées pareilles.

Or lorsqu’un individu égaré pé-