Page:Collin de Plancy - Histoire des vampires.djvu/218

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Ceux qui se sont trouvés dans les villes affligées de la peste savent par expérience à combien de gens la crainte coûte la vie. Dès qu’une personne se trouve attaquée du moindre mal elle se figure qu’elle est atteinte de la maladie épidémique ; et il se fait en elle un si grand mouvement, qu’il est rare qu’elle n’en meure pas. On cite une femme de Marseille qui mourut, pendant la peste de 1720, de la peur qu’elle eut d’une maladie assez légère de sa servante, qu’elle croyait atteinte de l’épidémie, Cette servante ne mourut pas. On pourrait rapporter mille exemples semblables ; mais revenons aux Vampires.

Un vieillard de Kisilova apparaît après sa mort à son fils, lui demande à manger, mange et disparaît. Le