Page:Collin de Plancy - Histoire des vampires.djvu/234

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et cette idée fut véritablement adoptée dans quelques villages, c’est que la lune ranimait les Vampires. Ainsi, lorsqu’un de ces spectres, poursuivi dans ses courses nocturnes, était frappé d’une balle ou d’un coup de lance, on pensait qu’il pouvait mourir une seconde fois, mais qu’exposé aux rayons de la lune il reprenait ses forces perdues et le pouvoir de sucer de nouveau les vivans.

Cette opinion horrible, mais romantique, ne fut pas très-répandue : cependant on en a fait un usage assez heureux dans la nouvelle attribuée à Lord Byron. Ruthwen, tué par des brigands, demande qu’on l’expose aux rayons de la lune ; et au bout d’un quart d’heure il est ranimé.

Dans l’affreux mélodrame que cette