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Page:Collin de Plancy - Histoire des vampires.djvu/84

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ment ces Lémures qu’ils instituèrent des cérémonies religieuses pour les apaiser. On nommait ces cérémonies Lemuria. Le père de famille se levait à minuit, pendant que toute sa maison était endormie ; il allait, pieds nus, en grand silence, et rempli d’une sainte frayeur, à une fontaine, faisant un peu de bruit par le craquement de ses doigts pour écarter les mânes. Après s’être lavé trois fois les mains il s’en retournait en jetant de grosses féves noires par dessus sa tête, et disant : « Je me rachète, moi et les miens, par ces féves ». Ce qu’il répétait neuf fois sans regarder derrière lui. Il s’imaginait que le spectre qui le suivait ramassait ces féves sans être aperçu ; il prenait de l’eau une seconde fois,