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Page:Collin de Plancy - Histoire des vampires.djvu/89

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monstres. « Si une stryge a mangé un homme, et qu’elle en soit convaincue, elle paiera une amende de huit mille deniers, qui font deux cents sous d’or. » Il paraît que les stryges étaient communes au Ve siècle, puisqu’un autre article de la même loi condamne à cent quatre-vingt-sept sous et demi celui qui appellera une femme libre stryge ou prostituée.

Comme ces stryges sont punissables d’amendes, quelques-uns ont cru que ce nom devait s’appliquer exclusivement à des magiciennes. Mais en ces temps-là on soumettait aux lois les spectres et les fantômes aussi bien que les êtres encore vivans : les capitulaires de Charlemagne et de Louis-le-Débonnaire imposent de gra-