Page:Collin de Plancy - Histoire des vampires.djvu/94

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d’une voix grêle et basse, un discours où il montra à ses compatriotes que, s’ils brûlaient sa femme et son fils, ils tomberaient dans des calamités extrêmes.

Mais voyant que, malgré ses remontrances, les Étoliens n’étaient pas moins décidés à faire ce qu’ils avaient résolu, ce spectre prit son enfant, et, tout vivant qu’il était, il le mit en pièces et le dévora… Le peuple fit des huées d’horreur contre lui, et lui jeta des pierres pour l’éloigner. Il fit peu d’attention à ces insultes, brava les coups de pierre, et continua de manger son fils, dont il ne laissa que la tête. Après cela le Vampire disparut.

Ce prodige sembla si effroyable qu’on voulait envoyer consulter l’o-