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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/102

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temps, elle disparut, et sa femme reprit à ses yeux tous les traits de Léontine, comme il redevint lui-même ce qu’il était en entrant dans cette chambre. Robert, accoutumé aux prodiges, ne tarda pas à se rassurer, et annonça à son épouse l’arrivée de son père. Ils allèrent à sa rencontre, et les transports que causa cette entrevue, firent oublier ce-qui venait de se passer. Néanmoins, quand la nuit fut venue, Robert, songeant à ces merveilles, ne put tranquilliser son âme. Il se leva de grand matin, alla aux tombeaux de ses ancêtres, fit ouvrir secrètement le sépulchre de Léontine, et faillit tomber à la renverse, en y trouvant le cadavre de son épouse, qu’on avait embaumé, et que le temps n’avait pas encore altéré. Il le fit recouvrir, recommanda le silence, et revint à son palais, morne, pensif