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cette guerre ; mais sa présence était nécessaire dans ses états ; il resta donc avec quelques chevaliers, et un petit nombre de soldats pour garder les places fortes, et maintenir les vassaux dans le devoir. Cependant le souvenir d'Albin occupait jour et nuit la pensée de Gabrielle. Elle se rendait tous les soirs au bosquet qui avait été témoin de leurs aveux ; et là, tirant de son sein l'anneau nuptial que son amant lui avait donné, elle priait le ciel de le lui rendre aussi fidèle qu'elle jurait de l’être. Mais le ciel voulait éprouver son courage, et punir sa faiblesse. Les rivaux du chevalier aux armes terribles, renouvelèrent bientôt leurs poursuites ; et, décidé à l'obtenir les armes à la main, s'il ne l'obtenait de bonne grâce, le fier Théobald, comte de Foix, l'un des plus riches et des