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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/191

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Théobald tomba mourant et percé de coups sur la poussière. Après ce premier exploit, le chevalier noir se retira au bout de l’arène ; tout à coup le frère du comte de Foix s’élança contre lui ; et roula bientôt à côté de Théobald sur le sable ensanglanté, perdant par trois blessures et son sang et la vie. Trois autres chevaliers eurent le même sort, et nul n’osait plus se hasarder contre l’inconnu. Alors le comte de Provence indigné chercha à recouvrer dans son courroux son antique valeur. Il monte un jeune coursier, et s’avance sur le chevalier noir. Mais celui-ci, abaissant le fer de sa lance, refusa le combat. « Quoi ! lâche, tu crains la mort ?... s’écria le comte. — J’ai prouvé, ré pondit l’étranger d’une voix sépulcrale, que Victor de Champagne n’est point un lâche. — Victor de