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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/194

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da ses sages avis. Pierre l’écouta avec bonté, lui dit de compter sur l’appui du ciel, et de venir le trouver le lendemain. Sur le soir, le saint ermite se mit en prières, et implora les lumières du Dieu de clémence. À peine fut-il endormi, que le père d’Albin lui apparut, revêtu des mêmes armes qui le couvraient, quand il donna la mort au rival de son fils. « Celui qui pardonne les faiblesses, lui dit Victor, m’envoie vers vous pour vous ordonner de conduire demain mon fils en Provence, et de l’unir à Gabrielle. » L’ombre s’évanouit ; et Pierre s’éveillant rendit grâces à l’Éternel. Le lendemain, dès que l’aurore eut dissipé les ténèbres de la nuit, Albin se rendit à la tente de l’ermite. « Suivez-moi, mon fils, lui dit Pierre. » En même temps il le conduisit au