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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/42

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LES LUTINS DE RENNES. Un avocat de la ville de Rennes étant venu à mourir, sa maison fut hantée par des lutins, qui en chassèrent les gens et y firent, pendant plusieurs nuits, un tapage épouvantable. Cependant on ne voyait rien ; car, comme on sait, les lutins prennent plaisir à tourmenter leur monde, sans avoir la complaisance de se laisser voir, à moins qu’ils n’y soient forces par un pouvoir surnaturel. Au bout d’un mois, le bruit cessa enfin ; la maison redevint paisible, et on se hâta de chercher à la vendre. Il se présenta quelques acheteurs ; mais dès qu’on entrait en marché, le vacarme recommençait avec la nuit, et personne n’osait se décider à log