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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/46

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rien boire de tout ce qui chargeait la table des lutins, ce qui le mit dans une fureur effroyable. Mais il fut obligé de se modérer, puisqu’il ne savait sur qui apaiser sa colère ; et il se fit apporter à souper à ses frais. Il se flattait alors de braver les esprits qui le tracassaient ; il comptait sans son hôte. Les mets qu’on lui apportait furent à peine entrés dans la chambre, qu’ils s’échappèrent des mains qui les portaient et s’envolèrent on ne sait où, au grand étonnement du garçon qui prit la fuite, tout hors de lui, et sans demander son reste. L’officier, désespéré, alla souper chez un de ses amis, à qui il conta son aventure. Celui-ci, qui avait des connaissances dans les sciences secrètes, lui donna la précieuse clavicule de Salomon, et lui indiqua la prière qu’il devait dire pour purger sa