Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/57

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bientôt jusqu’à son cœur, et son cœur brisé se noya dans les larmes. Elle ouvrit alors sa fenêtre, pour voir encore le ciel, et aperçut Alphonse. « Quoi ! c’est vous ? lui dit-elle….. Hélas ! le jour qui luira bientôt devait éclairer notre union, et combler tous nos vœux !.... On nous sépare…. Un autre monde nous réunira.... Mais, retirez-vous. Si vous étiez vu, cher Alphonse, vous nous perdriez tous deux. Adieu. Vous saurez bientôt si je vous ai aimé. » Alphonse ne put lui répondre. Sa voix étouffée ne pouvait plus pousser que des accens plaintifs et monotones. Ils s’embrassèrent, se jurèrent de s’aimer à jamais : un bruit qu’on entendit alors dans la chambre voisine força Julie à se retirer, et Alphonse à sortir de cette enceinte, où il laissait ce qui l’avait jusqu’alors attaché à la vie.