Aller au contenu

Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/71

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

55


et bien affligés de s’être engagés dans cette périlleuse aventure. Le sacristain et le magister étaient en prières dans la chambre, se déclarant nuls dans les insultes que la morte pourrait recevoir, et se lavant humblement les mains de tout ce qui allait arriver aux trois agresseurs. Mais loin de trouver des dangers, lorsqu’ils parurent dans le grenier, tout le vacarme cessa ; et ils eurent beau fureter dans tous les coins, le revenant ne jugea pas à propos de se laisser voir. Ils descendirent donc, et déclarèrent qu’ils n’avaient rien vu, sur quoi le bruit recommença, plus terrible que jamais. « Voilà qui devient plus important, dit le pâle sacristain ; le revenant est invisible, et fait un train d’enragé. Jésus-Maria ! quelle cruelle chose ? Ah ! monsieur le maître, je ne voudrais pas, pour mon petit