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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/93

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avait juré d’employer tout son art à la garder et à la séduire. Comme elle disait ces mots, Raoul s’éveilla. Il se frotta les yeux, et fut on ne peut plus étonné de voir deux hommes auprès de lui, dans un repaire où nul que lui ne pouvait pénétrer. Il saisit aussitôt sa baguette magique, fit un geste, et tout le cachot se remplit de flammes et de fumée ; mais le gnome bienfaisant leva un doigt au-dessus de sa tête, et le prestige s’évanouit. Raoul, plus surpris, fît un second signe ; il sortit de tous les coins de l’antre, une multitude effroyable de serpens, de crapauds, de chauve-souris et de hibous, qui s’élançaient sur Robert, quand le gnome frappant du pied la terre, la força à les engloutir, et dit à Robert de tirer l’épée. Il le fît, et s’avança sur le tyran. Raoul, reconnaissant que son en-