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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T2.djvu/124

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LA MAISON ENSORCELÉE. Un jeune Provençal, de la petite ville de Salon, s’en retournait au sein de sa famille, le paquet sur le dos, la chansonnette à la bouche, et la joie au cœur. Après une longue absence, il est doux de revoir une amante chérie et les lieux où l’on a reçu le jour. Narbal (c’est le nom de notre voyageur) espérait saluer ses pénates avant la nuit ; et le soleil était au milieu de sa carrière. Il aperçut bientôt, dans la plaine, un berger assis sur ses talons et gravement occupé à creuser la terre. Il s’avisa de lui demander s’il était bien dans sa route ; le berger, qui composait alors un maléfice, pour la ruine du troupeau de son voisin, ne put en-