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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T2.djvu/148

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force de son art magique ne connait d’obstacle que les arrêts du destin. — Courez le trouver, mon fils, s’écria Ulric, amenez-le moi ; promettez lui la moitié de mes richesses, s’il peut me rendre ma fille. » Sigisbert sauta sur son coursier, et arriva en deux jours à la forêt de Sourdain, où vivait, dans une caverne embellie par les plus habiles démons, le magicien Bobinot. Il était occupé à préparer un charme, quand Sigisbert parut devant lui. Il le reconnut aussitôt, pour l’avoir logé une nuit dans sa demeure souterraine : « Sois le bienvenu, jeune homme, dit le magicien, en détournant la barbe qui ombrageait sa bouche ; aurais-tu besoin de mon secours ? — Si l’injustice vous révolte, répondit le chevalier, vous tirerez des mains du cruel Childéric la jeune épouse qui m’est promi