Aller au contenu

Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T2.djvu/161

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

153

rite, sans s’attacher à d’autres attraits qu’à ceux de la figure, comme font presque toutes les femmes, Mœlina n’aimait que Roger.

L’espoir de jouir avec lui d’une brillante fortune, de paraître avec éclat auprès d’un époux opulent, d’habiter un grand château, de posséder de vastes domaines, aussi-bien que la gloire d’avoir soumis à ses charmes l’un des plus beaux seigneurs de la France, tous ces mouvemens secrets de l’ambition et de l’orgueil faisaient accueillir favorablement les soupirs de Roger et fermaient le cœur de la la jeune fille au mérite du modeste Odoard.

Cependant l’accueil que faisait à celui-ci le comte de Berglas, ne permettait pas à Mœlina de lui témoigner ses dédains, et le jeune amant, ne désespérait pas de se voir aimé. Dans ces conjonctures, Berglas,