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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T2.djvu/167

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pour se rapprocher de Mœlina, avec qui il avait entretenu une correspondance criminelle. Il s’introduisit un soir dans le château de Berglas, pénétra jusqu’à l’appartement de l’épouse d’Odoard et se présenta à ses regards. Mœlina lui fit quelques reproches, mais sans lui témoigner aucune indignation : « Je viens vous délivrer, lui dit Roger.... — Eh ! que pouvez-vous, seul ici ? —L’amour me seconde ; rien n’arrêtera mes projets. — Amour bien malheureux ! — Ce n’est plus le temps de la plainte. Les malheurs sont à leur terme : Odoard va périr de ma main. Assez et trop long-temps, il a fait couler vos larmes. Je vous aime plus que jamais ; je sens que je ne puis cesser de vous aimer. Vous m’avez promis de répondre à la flamme qui me brûle ; je le porte sur mon cœur ce serment sacré de votre amour ;