Aller au contenu

Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T2.djvu/183

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

175

s’acquitter de son devoir, lorsqu’il apprit de la propre bouche de sa gouvernante, que le doyen des chanoines donnait à midi un grand repas à tous ses confrères, pour célébrer joyeusement la mort du carême. À midi !.... il avait beau faire diligence, il lui était impossible d’être de retour que pour le dessert, puisque la grande messe de Saint-Pierre de Rome ne devait commencer qu’à onze heures ; et c’était assez désolant....

Après avoir réfléchi quelques minutes, il lui vint tout à coup, comme par inspiration, une idée lumineuse qui pouvait tout arranger et délivrer à jamais les chanoines de sa ville de leur ennuyeuse prérogative. Il était huit heures du matin.

Il prend donc lestement son grimoire, prononce vigoureusement les paroles toutes-puissantes, non sans les accompagner des signes nécessaires