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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T2.djvu/99

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primable, quand elle vit le jour venir, sans en avoir de nouvelles. Elle envoya dans les villages voisins où elle savait que son époux et son fils avaient passé la veille, et on ne lui apprit rien, sinon qu’ils devaient être rentrés à leur maison. Elle passa tout le jour et la nuit suivante dans une extrême agitation ; et alla le lendemain faire ses plaintes à la mairie. On envoya des gendarmes de tous côtés, sans rien découvrir ; et personne ne pouvait donner le moindre renseignement sur le sort des deux boulangers. Enfin, le quatrième jour, on résolut d’assigner le diable, qui se montrait souvent dans les environs de Clermont, et qu’on soupçonnait de les avoir égarés ou perdus. On écrivit la lettre d’assignation sur une feuille de parchemin vierge, les huissiers, les gens de justice, le curé et plusieurs