Page:Collins - La Femme en blanc.djvu/13

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Telle est, simplement esquissée, l’histoire de ce roman. Je l’ai contée sans aucune réserve, par pure reconnaissance pour le généreux accueil déjà fait à mon livre, et aussi parce que, tout naturellement, je désire prouver aux lecteurs français que je ne me présente pas témérairement à eux, auteur étranger d’un livre étranger, sans épreuve préalable pour le livre et pour l’auteur. J’ai écrit en toute franchise ce bout de préface ; et maintenant qu’elle est à peu près terminée, je ne veux pas dissimuler que je vais suivre d’un œil inquiet l’impression que la « Woman in White » pourra produire sur les compatriotes de Balzac, de Victor Hugo, de George Sand, de Soulié, d’Eugène Sue et de Dumas. Si on estimait que ce récit peut le moins du monde acquitter la dette que j’ai contractée, soit comme lecteur, soit comme écrivain, envers les romanciers français, il aurait rempli à mes yeux la plus récente, mais non la moindre des espérances que j’avais naguère fondées sur lui.

Harley-Street, London, juin, 1861.
WILKIE COLLINS.

    nous substituons celle-ci, oubliait que la presse française, — n’en déplaise aux ministres sans portefeuille, n’a pas eu la liberté de reproduire le discours en question. Il a paru seulement dans « l’Indépendance belge. »