Page:Collins - La Femme en blanc.djvu/624

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taient pour ou contre cette hypothèse, de meilleurs moyens que les déductions à tirer de la ressemblance personnelle entre ces deux individus, qu’on pouvait croire rapprochés par un lien si étroit.

— Je suppose, dis-je, que vous avez vu fréquemment sir Percival, quand il habitait votre village ?

— Oh ! oui, monsieur… très-souvent, répondit mistress Clements.

— Avez-vous jamais remarqué qu’il y eût entre Anne et lui quelques traits de ressemblance ?

— Pas le moindre, monsieur.

— Probablement, alors, elle ressemblait à sa mère ?

— À sa mère non plus, monsieur. Mistress Catherick était brune et avait la figure pleine…

Ni à sa mère, ni au père qu’on lui attribuait. Je savais bien qu’on ne peut implicitement se fier aux inductions tirées de la ressemblance personnelle : mais, d’autre part, il ne faut pas pour cela les écarter d’une manière trop absolue. Pourrais-je donner quelque force aux faits déjà établis, en découvrant quelques autres circonstances plus décisives qui se rattacheraient à la vie qu’avaient menée mistress Catherick et sir Percival avant que ni l’un ni l’autre se fût montré au Vieux-Welmingham ? Quand je posai de nouvelles questions, j’avais en vue cet autre moyen d’arriver au vrai.

— Lorsque sir Percival arriva pour la première fois de vos côtés, dis-je, avez-vous su d’où il venait en dernier lieu ?

— Non, monsieur. Les uns parlaient de Blackwater-Park ; les autres, de l’Écosse ;… mais personne n’en savait rien.

— Et mistress Catherick… était-elle en service à Varneck-Hall immédiatement avant son mariage ?

— Oui, monsieur.

— Y avait-il longtemps qu’elle occupait cette place ?

— Trois ou quatre ans, monsieur. Je ne sais pas bien au juste si c’est l’un ou l’autre.

— Avez-vous jamais entendu nommer le personnage à qui Varneck-Hall appartenait à cette époque ?