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DE LA GRANDE ARMÉE

nument national, nous proposons aux deux chambres d’émettre le vœu que les hauts fonctionnaires du royaume, les grands corps de l’état, les autorités administratives et judiciaires, les conseils généraux de département, au nom de leur département, les conseils municipaux, au nom de leur commune, les militaires de tous grades et les divers fonctionnaires et employés publics, soient spécialement invités par le ministre compétent à prendre part à la souscription.

» L’on verra ainsi s’achever un monument qui a déjà coûté 1,500,000 francs, qui consacrera l’époque de la restauration de la monarchie et de la fondation de la liberté publique et attestera aux âges à venir l’amour et la reconnaissance des Français envers le prince à qui la nation doit ce double bienfait, gage immortel du bonheur et de la prospérité de la France. »

Dans la séance du 27 novembre 1818, dont il vient d’être question, le conseil avait pris, en effet, un arrêté pour organiser cette souscription originale en tête de laquelle il espérait que le duc d’Angoulême mettrait son nom.

On comptait sur 10 francs par commune, et il y avait quarante-quatre mille municipalités !… C’était donc, suivant le calcul de nos confiants municipaux, près de 440,000 fr. d’assurés !… Ce projet n’était pas d’une facile exécution et je suis certain qu’on ne serait jamais parvenu à le réaliser, même en petite partie. Bien que jugé impraticable, il rendit cependant service. On s’en effraya à Paris : on y crut voir les éléments d’une sorte de protestation bonapartiste. On le repoussa, on