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DE LA GRANDE ARMÉE.

l’action destructive de l’air, menacé de ruine avant même d’avoir existé !…

De grands et nobles souvenirs se rattachaient cependant à lui ! C’était du pied de la colonne qu’était partie, au mois de septembre 1805, cette belle armée qui, six semaines après, faisait capituler le général Mack dans Ulm, et terminait par la bataille d’Austerlitz une campagne qui n’avait été pour l’armée française qu’une suite non interrompue de succès, de triomphes et de prodiges de tout genre.

La persévérance dans les demandes ne tarda pas cependant à produire un résultat. Il ne fut plus possible à l’administration de nous répondre par de nouveaux retards, de nouvelles défaites ; et, au mois d’octobre 1819, ordre fut donné à l’architecte de faire continuer les travaux. Rendons-lui justice ! Bien que tout ses projets dussent être changés, bien qu’il eût beaucoup souffert dans ses intérêts, il obéit avec le zèle le plus louable. Dès le 15 novembre suivant on reprenait la pose des marbres et le fût de la colonne était augmenté de 15 pieds.

À cette époque, j’eus le plaisir de revoir M. Labarre à Boulogne. Il y était venu pour visiter les travaux, dresser un état de situation, s’entendre avec le préfet, déterminer une ligne entre l’ancienne comptabilité et la nouvelle, passer de nouveaux marchés, et mettre fin à des difficultés suscitées aussi bien par le mauvais vouloir que par l’ignorance !

Le 9 mai 1820, le fût de la colonne était augmenté