Page:Columelle - L'Économie rurale, Tome 3, trad Du Bois, 1845.djvu/193

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C’est pourquoi il leur semble nécessaire d’employer soit un jeune garcon, soit une jeune fille, pour tirer du magasin les provisions dont on a besoin pour l’usage.

[4] Après cette prescription, ils ordonnent de préparer le lieu et les vases destinés aux conserves. Ce lieu sera opposé au soleil, très frais et très sec, afin que les provisions n’y contractent. pas un goût de moisi. Quant aux vases, soit en terre cuite, soit en verre, ils seront plutôt nombreux que grands, et parmi eux quelques-uns seront enduits de poix, d’autres seront dans leur état de pureté, selon que la nature de la conserve l’exigera.

[5] On aura soin que ces vases aient une large ouverture, que leur diamètre soit le même du haut jusqu’au bas, et qu’ils ne soient pas faits en manière de tonneaux, afin que, lorsqu’on a extrait de la conserve pour l’usage, ce qui reste descende également jusqu’au fond, entraîné par son propre poids : à ce moyen la provision se conserve sans altération, lorsqu’il n’en surnage rien et que le tout est toujours recouvert par la saumure. On n’obtiendrait pas cet avantage d’un tonneau, à cause de l’inégalité de sa forme vers son ventre. Pour ces opérations, l’usage du vinaigre et de forte saumure est très nécessaire. Voici comment on obtient l’un et l’autre.