Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/123

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

Mariées. — Modeste Mignon. — La Rabouilleuse). Le duc de Chaulieu, en relations avec les Grandlieu, leur avait promis d’obtenir le titre de marquis pour Lucien de Rubempré, prétendant à la main de leur fille Clotilde (Splendeurs et Misères des Courtisanes). Le duc de Chaulieu vivait, à Paris, sur le pied d’une grande intimité avec ces mêmes Grandlieu, de la branche aînée ; plus d’une fois il s’intéressa fort à leurs affaires de famille : il employa Corentin pour éclairer les ténébreux côtés de l’existence du fiancé de Clotilde (Splendeurs et Misères des Courtisanes). Précédemment, M. de Chaulieu faisait partie d’un grave conseil assemblé afin de tirer d’un pas difficile une alliée des Grandlieu, madame de Langeais (Histoire des Treize : la Duchesse de Langeais).

Chaulieu (Éléonore, duchesse de), femme du précédent. — Amie de M. d’Aubrion, elle cherchait à le détourner de faire épouser mademoiselle d’Aubrion par Charles Grandet (Eugénie Grandet). Elle fut longtemps la maîtresse du poète Canalis, bien plus jeune qu’elle : elle le protégeait, le poussait dans le monde, dans la vie publique, mais, très jalouse, le surveillait étroitement. À cinquante ans, elle le retenait encore. Madame de Chaulieu donnait à son mari les trois enfants désignés dans la biographie du duc. Sa hauteur et sa coquetterie la rendirent peu accessible aux sentiments maternels. Durant la dernière année de la seconde Restauration, Éléonore de Chaulieu suivit, non loin de Rosny, route de Normandie, une chasse presque royale, où ses intérêts de cœur se trouvaient engagés (Mémoires de Deux Jeunes Mariées. — Modeste Mignon).

Chaulieu (Armande-Louise-Marie de), fille du duc et de la duchesse de Chaulieu. — V. Marie Gaston (madame).

Chaussard (Les frères), aubergistes à Louvigny (Orne), anciens gardes-chasse de la terre de Troisville, impliqués dans le procès dit des chauffeurs de Mortagne, en 1809. — Chaussard, l’aîné, condamné à vingt ans de travaux forcés, fut envoyé au bagne et, plus tard, reçut sa grâce de l’Empereur. Chaussard, cadet, contumax, fut condamné à mort ; quelque temps après, il fut jeté à la mer par M. de Boislaurier pour avoir trahi la cause des chouans. Un troisième Chaus-